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C’est le rêve de toutes les entreprises : réduire leurs coûts informatiques tout en augmentant leur flexibilité. Apparu dans les années 2000, et popularisé depuis peu, le Cloud Computing connaît aujourd’hui une popularité grandissante, notamment auprès des moyennes et des grandes structures. Tandis que les offres se diversifient et que la technologie devient de plus en plus mature, les professionnels de l’IT observent avec grand intérêt les chiffres témoignant de l’adoption de cette nouvelle informatique dématérialisée.

Aux États-Unis, il est admis que le Cloud est très bien implanté (95% des américains utiliseraient le Cloud… parfois même, sans le savoir ! Selon une étude américaine de Wakefield Research pour le compte de Citrix).

En Europe, et plus particulièrement en France, les dernières études semblent ne pas toutes s’accorder. Tandis qu’en décembre 2014, le Cloud Index de PAC affirme que près de 55 % des entreprises françaises ont recours à des solutions de Cloud Computing, une récente étude de l’Insee expose des chiffres moins élevés : 12 % pour les entreprises de plus de 10 salariés et 36 % pour les entreprises d’au moins 256 salariés. L’écart est important et prête à réfléchir : que faut-il croire ? Que penser de ces résultats ? Ces études sont-elles équivalentes ? Déessi va tâcher de mener l’enquête…

Les chiffres du Cloud Index de décembre 2014

Les chiffres du Cloud Index de décembre 2014 sont impressionnants. Une forme de Cloud se démarque en particulier : le Saas. En 2012, le Saas aurait généré 712 millions d’euros, avec une croissance de 38 %. En 2013, il aurait connu une croissance de 27,4 %, pour représenter 907 millions d’euros. Chaque année, cette technologie prend de plus en plus de poids au sein de l’édition logicielle française.

Ainsi, selon le Cloud Index, en juin 2014, 29 % des entreprises déclaraient recourir au Cloud, et en décembre 2014 elles seraient maintenant désormais près de 55 %. Une forte hausse qui s’explique par l’augmentation de l’usage des applications en mode Saas (54%) mais aussi par le développement des offres IAAS, puisque cela est mentionné à hauteur de 46 %. Ces offres sont en particulier utilisées pour répondre à des besoins tels que de l’hébergement d’applications (54%), des tests (49%), ou encore de l’hébergement de sites Web (46%).

Les chiffres de l’étude réalisée par l’INSEE

Les chiffres de l’étude réalisée par l’INSEE sont beaucoup moins optimistes, et la presse en a ainsi fait ses choux gras. Par ailleurs, l’étude intitulée “La timide émergence du Cloud Computing dans les sociétés en 2014” montre un certain parti pris. L’étude relate ainsi les faits suivants : 12 % des entreprises d’au moins 10 personnes implantées en France auraient acheté des services de Cloud Computing en 2014 (c’est moins que la moyenne européenne qui est à 19 %).

Pour les grandes entreprises, la tendance est meilleure puisque 36 % des sociétés de plus de 250 personnes y auraient recours. L’étude s’intéresse à l’usage du Cloud hybride, c’est-à-dire à la combinaison du Cloud privé et du Cloud public, qui dominerait le marché avec près de 18 % des entreprises. La messagerie (62%) et le stockage (61%) seraient les services Cloud les plus plébiscités.

Comparaison des deux études

Lorsque l’on compare les deux études, une première évidence saute aux yeux : celles-ci n’ont pas été réalisées au même moment. En effet, alors que les chiffres qui nous proviennent du Cloud Index datent respectivement de juin 2014 pour les 29 % d’adoption, et de décembre 2014 pour les 55 %, l’INSEE, qui annonce 12%, indique avoir effectué son étude au début de l’année 2014. Si cette seule information ne semble pas pouvoir expliquer l’écart entre les résultats, on constate une logique dans la progression (phénoménale) de l’adoption de cette technologie.

Pour le reste, malheureusement, nous ne disposons pas de plus de détails, mais on peut supposer que la composition des échantillons d’entreprise interrogées, et les manières de définir et de présenter le Cloud ont pu influer largement sur les résultats.

Pour comparer, on peut également se référer à d’autres études, telle l’étude publiée au début de l’année 2015 par le cabinet Markess. Selon Markess, d’ici 2015, plus d’un décideur informatique sur deux prévoit d’augmenter la part de son budget dévolu à des projets d’externalisation avec le Cloud Computing. Selon les résultats de l’étude, le recours au Cloud Computing permettrait d’obtenir des ROI supérieurs à d’autres approches pour près de 37 % des répondants. Des ROI effectifs et quantifiables qui se manifestent par un gain de flexibilité, une réduction des dépenses d’investissement, un gain de temps et un gain d’évolutivité.

Ainsi, tandis que nous venons de présenter les résultats de différentes études concernant l’adoption du Cloud et ses avantages pour les entreprises françaises, force est de constater que si des disparités quant au taux d’adoption existent, il est difficile de comparer ces études, celle-ci ayant été réalisées par des instituts différents, selon des méthodologies différentes, mais surtout à des moments différents.

Malgré le fait que l’étude de l’INSEE soit sortie récemment, et donc ait été reprise par la presse comme étant l’une des dernières études, il faut constater que le Clound Index de décembre 2014 présente des résultats plus récents. Enfin, il faut surtout constater que toutes les études, qu’il s’agisse de celle de l’INSEE, du Cloud Index ou de Markess, s’entendent pour souligner la progression de cette adoption du Cloud par les entreprises, une progression qui a lieu en France, mais aussi partout dans le monde.

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