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Utilisé pour des usages tels que le partage de fichiers, l’accès à des applications ou la messagerie, le Cloud Computing est aujourd’hui de plus en plus connu, et ce même par les utilisateurs lambda.

Avec le Cloud, les ressources informatiques sont disponibles directement sur Internet et ne sont plus stockées ni dans les serveurs locaux des entreprises, ni sur les ordinateurs des employés. Ces ressources, qui passent alors dans “le nuage”, reposent dans des serveurs informatiques mutualisés et distants, ce qui permet leur accès, possiblement simultanées, à partir d’une connexion Internet, quel que soit le lieu où se trouve l’utilisateur.

Une relation directions informatiques / services métiers qui se transforme

Le Cloud Computing a apporté un certain nombre de changements dans les fonctions des directions informatiques. Auparavant, les utilisateurs étaient pieds et poings liés quant à la souscription de nouveaux services ou de nouvelles applications. Le Cloud Computing met à la portée de tout un chacun la possibilité de souscrire lui-même à un service sous la forme d’un abonnement, qu’il s’agisse de services liés aux infrastructures informatiques (stockage, sauvegardes ou encore e-mails) ou qu’il s’agisse de services liés aux fonctions métiers, avec des applications en mode SAAS par exemple. Lorsque les utilisateurs souscrivent à ce type de service sans en référer à la DSI, on parle alors de « Shadow IT« .

Quelques chiff res sur le Shadow IT :

  • Selon une étude Landesk parue en mai 2015, 92% des responsables IT constatent des projets lancés en mode shadow IT au sein de leur structure.
  • Selon une enquête réalisée par Accenture Technology en 2015 et intitulée Baromètre des Investissements Numériques en France, 55 % des budgets digitaux échappent aux directions informatiques et relève d’autres services de l’entreprise, qu’il s’agisse du service Marketing, de la Relation client, de la Vente ou encore des RH.
  • Enfin, selon une recherche effectuée par Canopy, la filiale Cloud d’Atos, en 2015, 60 % des DSI considèrent que les coûts liés au « Shadow IT n’ont jamais été aussi importants, ce shadow IT représentant à 44% des besoins de sauvegarde des données.

Si la mission des directions informatiques consiste à procurer aux employés les matériels, logiciels et services informatiques dont ils ont besoin, et tandis que les besoins des métiers évoluent plus rapidement, il y a une nécessité pour les DSI de proposer une certaine agilité concernant la délivrance des infrastructures ou des services informatiques et leur fonctionnalités intrinsèques, ainsi qu’une capacité d’innovation.

Les utilisateurs eux-mêmes, de plus en plus formés à ces notions, font état de nouvelles exigences, la facilité d’accès au service ou à l’application, la rapidité de mise en place du nouveau service, la possibilité de tester l’application avant son utilisation (la plupart des applications en mode SaaS disposent d’une version de démonstration) ou encore la possibilité de travailler en mode collaboratif sont tout autant de critères qui font désormais partie de la plupart des demandes ou des cahiers des charges métier.

Pour les directions informatiques, Il est possible de réagir de deux façons : refuser ce phénomène et mettre en place des sanctions ou bien développer davantage de pédagogie, coopérer avec les utilisateurs et s’engager dans des stratégies d’innovation proactive. On peut ainsi imaginer la mise en place de catalogues d’applications à destination des services internes.

Plus la DSI sera force de proposition, plus elle se portera garante des bonnes conditions de délivrance ou de performance du service, qu’il s’agisse de sécurité des données, de réversibilité des données, d’intégration dans le système d’information ou de disponibilité et de facilité d’accès, et plus elle pourra gagner la confiance des métiers et le contrôle de l’infrastructure informatique de l’entreprise.

Le Cloud Computing représente ainsi non pas une menace mais bien une opportunité pour les DSI, d’autant que grâce à son utilisation, elles peuvent également justifier auprès de la direction générale des avantages suivants :

  • Faciliter la Gestion
    Faciliter la gestion en dégageant plus de temps pour les services informatiques Les mises à jour sont automatiques et généralement inclus dans le service. L’accès distant ne nécessite aucune installation sur poste.
  • Permettre d’améliorer les performances et de rationaliser ses coûts
    Le Cloud Computing, avec son business model si particulier, permet la mise à disposition pour les TPE ou les PME d’outils puissants, équivalent à ceux des grandes entreprises, avec des coûts mensuels faciles à prédire et qui sont fonction de l’utilisation faite du service et / ou du nombre d’utilisateurs
  • Permettre plus d’agilité
    Le Cloud offre la facilité de faire évoluer les infrastructures ou l’accès au service. Ainsi, dans le cadre d’une application en mode Saas, il ne suffit généralement que d’un clic pour créer un nouvel utilisateur.
  • Une sécurité qui est assurée par le prestataire
    Le Cloud Computing permet la délégation des aspects sécurité et sauvegarde au prestataire, qui héberge lui-même l’application, avec la nécessite tout de même pour la DSI de vérifier la bonne prise en charge de ces aspects par le prestataire et de former son personnel aux règles de bases de l’utilisation d’applications distantes (mots de passe, accès distant, extraction des données etc.)

Ainsi, tandis que l’on constate une crise de la gouvernance chez les directions informatiques de la plupart des entreprises à l’heure du Cloud Computing et du Shadow IT, on observe également les bénéfices de l’adoption de ces nouveaux fonctionnements et usages avec une amélioration de l’agilité, de la sécurité, des capacités de travail collaboratif, de l’accès distant, ainsi qu’une rationalisation de la gestion des ressources informatiques et des coûts.

En se posant comme un gestionnaire de services, les directions informatiques peuvent regagner la confiance des métiers et des directions tout en démontrant leurs compétences à la fois stratégiques et de conseil. Prévoir l’intégration des nouveaux services ou applications à l’intérieur du système d’information, contrôler le niveau de sécurité de ces nouvelles applications, s’assurer de la bonne conservation des données et de leur réversibilité ou encore travailler à l’adoption de services toujours plus performants et innovants font ainsi partie des nouvelles missions prioritaires de la DSI et propres à revaloriser son image et son importance au sein de l’entreprise

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