Tandis que la très grande majorité des DSI français affirment désormais affirment avoir virtualisé une grosse partie de leurs serveurs, le Cloud, en pleine maturité, semble devenir une nouvelle compétence incontournable dans le domaine de l’IT. C’est ce qu’affirme un sondage britannique réalisé pour la société de recrutement spécialisé Robert Half en 2013 auprès de 100 DSI du Royaume-Uni.
En effet, selon ce sondage, 39 % des DSI considèrent le Cloud Computing comme l’expertise la plus précieuse, devant la sécurité (37 %) et la gestion des projets (33%). Dans le même temps, voici quelques années que l’on nous prévient qu’il existe une pénurie de compétences dans ce domaine. Faut-il s’inquiéter ? Quel sera le nouveau visage des métiers de l’IT, et quelles compétences faut-il acquérir dans ce domaine ? Nous allons tâcher de répondre à ces questions avec cet article.
Le Cloud : un véritable besoin
Une chose est certaine, si tant est qu’il y ait encore des sceptiques : le Cloud s’est imposé, partout, sous toutes les formes, qu’il s’agisse de Cloud public, privé, hybride, ou de Saas… (Pour découvrir les différentes formes du Cloud Computing, nous vous invitons à regarder cette infographie)
Ainsi, 65 % des entreprises utilisent le Cloud, et les dépenses Cloud des entreprises progresseraient de 38 % en glissement annuel, selon le rapport d’une étude menée par Verizon Enterprise Solutions.
Plus de doutes sur l’utilité du Cloud non plus, tandis que le Cloud apporte une meilleure disponibilité et une réduction des coûts (de près de 56% de réduction des coûts selon le PAC Cloudindex 2014).
Gain de coûts, mais aussi gain de place et gain de temps, le Cloud est vécu comme un vecteur de la transformation numérique des entreprises, au point que mêmes que dès septembre 2012, la commission Européenne appelait à une normalisation du Cloud, mais aussi à une généralisation de son usage au sein des entreprises et des administrations européennes.
Pénurie : oui ou non ?
Ainsi, si le Cloud est en forte progression, n’est-on pas en droit de se demander si le marché du travail disposera de suffisamment de compétences pour répondre à cette demande en augmentation ?
C’est une question que se sont posés de nombreux médias depuis 2013, mais la lumière semble n’avoir pas encore été totalement faite à ce sujet. Tandis que dans un article paru en août 2013, nous révélions quelques-uns des profils Cloud les plus recherchés, et abordions la problématique de la pénurie, il semble bien en effet que les DSI soient à la recherche de ce type de compétences.
En témoigne le sondage réalisé par la société de recrutement spécialisé Robert Half, et qui révèle que 41% des DSI prévoient de renforcer leurs équipes afin de disposer de l’effectif nécessaire pour mettre en œuvre des projets de Cloud Computing, tandis que la même proportion est déjà pourvue en la matière. Ce qui laisse ainsi supposer un recrutement important, qui concernerait pour 17% des collaborateurs permanents, et pour 24%, du personnel intérimaire.
Mais la pénurie de compétence existe-t-elle ? Selon une étude IDC commandée par Microsoft, 1,7 million d’emplois liés au Cloud Computing n’auraient pas été pourvus en 2012 faute de candidats disposant des compétences nécessaires. Difficile de savoir à priori si la tendance est toujours d’actualité, mais afin de s’y préparer, les DSI ont dès à présent entrepris de former leurs équipes actuelles, qu’il s’agisse de formation interne (49%) ou externe (32%).
Les compétences des futurs DSI
S’il est difficile d’établir la véracité d’une éventuelle pénurie de compétence dans le domaine du Cloud Computing, il est aisé de voir que les besoins en matière sont exponentiels et dès à présent vérifiables.
Outre les compétences spécifiques en matière de Cloud, cette nouvelle tendance induit également d’autres savoirs-faire désormais nécessaires aux métiers de l’informatique.
Ainsi, la nécessité d’avoir désormais une réflexion stratégique dans la mise en œuvre des possibilités informatiques, celle d’aider les clients à envisager de nouvelles solutions IT, encourager les partenariats, de mettre en oeuvre une stratégie de développement durable, ou encore celle d’anticiper les processus organisationnels pour faire face à l’évolution des besoins des individus…
C’est ce que révèle la version 2014 de la « Nomenclature RH du CIGREF » , qui intègre les 40 e-compétences issues de la dernière version du référentiel européen dee-competences (e-CF) développé dans le cadre du Comité de pilotage « ICT-Skills Workshop », avec le support de la Commission Européenne (CE).
Tout ceci entre dans la dynamique d’un système d’information plus flexible, plus évolutifs, et dans lequel le Cloud Computing permet un positionnement avec une DSI désormais gestionnaire d’un portefeuille de service, plus que d’une infrastructure informatique et de sa gestion à proprement parler.